CONAKRY- Dans un communiqué publié ce jeudi 15 février 2024, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a donné des raisons qui ont retardé la procédure judiciaire engagée contre le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
Le journaliste et syndicaliste a été arrêté dans la journée du vendredi 19 janvier 2024 par le groupement de gendarmerie territoriale de Dixinn et conduit devant la brigade de recherche de Kipé. Sékou Jamal Pendessa a été déféré devant le parquet du TPI de Dixinn le lundi 22 janvier 2024 au terme d’un interrogatoire qui a duré 4 jours. Il lui est reproché des faits présumés de ‘’participation à une réunion non autorisée par les autorités administratives compétentes, participation délictueuse à un attroupement non armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique, et de complicité’’. A l’issue de son interrogatoire sur les faits à lui reprocher, il a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la prison civile de Conakry.
Face à la lenteur qu’a accusé cette procédure qui a été orienté en flagrant délit, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a tenté de donner justificatifs. Selon le procureur Algassimou Diallo, au terme des investigations menées par les officiers enquêteurs, la procédure suivie contre ce journaliste faisait I’objet d’orientation en procédure de Flagrant délit pour l’audience du lendemain, conformément aux dispositions des articles 114, 461 et 462 alinéa 1er du Code de procédure pénale, mais contre toute attente, le parquet s’est heurté à un ‘’obstacle’’ qui a bloqué l’accélération de cette procédure.
« Le Tribunal saisi, étant dans l’impossibilité de se réunir pour la circonstance et ce, conformément à « l’avis en date du 22 janvier 2024 de Monsieur le Premier Président de la Cour d’appel de Conakry » ordonnant le renvoi des audiences de la semaine en cours pour la semaine suivante, des juridictions de son ressort en attendant I’installation des magistrats nouvellement nommés, une juridiction d’instruction faisait l’objet de saisine à l’effet de se conformer aux dispositions de l’article 462 alinéa 2 du Code de procédure pénale d’une part, mais aussi de garantir les droits de la défense pour une bonne administration de la justice : avec cette précision que I’avocat du poursuivi a connu notification de cette décision », réagit le procureur Algassimou Diallo.
C’est pourquoi et afin d’éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin au trouble à l’ordre public, notre Parquet s’est voulu respectueux des dispositions en vigueur, notamment l’alinéa 3 de l’article 8 du Code de procédure pénale, en communicant sur cette procédure qui n’est qu’ordinaire », a ajouté le procureur du TPI de Dixinn, Algassimou Diallo.
Source Africaguinee.com