Culture

Aéroport Ahmed Sékou Touré. Le directeur général de la SOGEAC fait le point

Le directeur général de la Sogeac (société de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Conakry), Namory Camara, épaulé par les directeurs sectoriels, a fait l’état des lieux, vendredi 8 décembre. D’entrée de jeu, il a signalé que l’exercice vise à éviter un « déficit de communication ».

L’Extension de l’aéroport

« Ce n’est pas une rénovation que nous sommes en train de faire. Tous les bâtiments seront neufs. Tous les bâtiments que vous verrez aujourd’hui seront rasés. C’est pourquoi on parle d’extension », a-t-il précisé. Il s’est en plus étendu sur l’état d’avancement des travaux, en annonçant que des bâtiments pourront être achevés en 2024. « La phase 1 du projet a démarré. Et on estime qu’on pourrait si tout va bien, je fais beaucoup confiance en nos amis turcs, on est très en avance pour qu’on puisse finir la première phase au mois de juin ou juillet 2024. Vous aurez un terminal VIP dédié au jet privé, le siège de la SOGEAC, le fret », a-t-il détaillé.

100 mille passagers de plus
Selon M. Camara, « l’année dernière, on a fait 630 mille passagers. Si vous comparez Janvier à Novembre 2022 à la même période de cette année, vous verrez qu’il y a une augmentation de plus de 100 mille passagers. À date, nous sommes à 676 mille passagers et l’année n’est pas finie. Notre objectif est d’atterrir à 724 000 ».

Quid de la connexion internet ? « C’était important de mettre le WiFi, pas seulement pour les usagers. Mais vous ne le savez pas, le pilote qui atterrit, il a besoin de cela pour savoir la météo. Ce WiFi là, ce n’est même pas la Sogeac qui paie. On a fait un partenariat avec une entité. Normalement, l’abonnement WiFi nous coûte 70 millions par mois. C’est extrêmement cher. Donc nous avons fait un deal avec une entité qui paye le WiFi et en échange, on lui fait de la publicité dans l’aéroport » a-t-il fait savoir.

Aussi, à l’en croire, le changement intervenu dans la gestion du système des opérations de Handling qui est l’assistance des opérations au sol (traitement des avions, des bagages et des passagers) a porté fruit : « on s’est rendu compte qu’on perdait en moyenne, plus d’un milliard et demi par mois. Aujourd’hui, on peut dire qu’on a gagné 20 milliards juste en automatisant le système de touché, l’amélioration des factures. »

Des difficultés tout de même
Malgré ces bons résultats, Namory Camara a signalé des difficultés que rencontre son équipe. « Le fret, c’est là où nous avons des difficultés et nous ne sommes pas tributaires de cela. C’est très important dans la gestion aéroportuaire. Le niveau de fret est très très bas en République de Guinée. Il faudrait qu’on booste encore notre économie ; qu’on fasse de l’exportation de certains de nos produits » a-t-il laissé entendre.

Gestion privée de l’aéroport en perspectives
Il a terminé son exposé par les perspectives : « on va mettre un nouveau cadre de gestion de l’aéroport, il faudrait que la gestion soit privée même si l’Etat doit être actionnaire pour des questions de souveraineté. Nous sommes en train de réfléchir pour créer une co-entreprise avec des investisseurs ; nous allons poursuivre le processus de certification ; nous allons mettre en place un poste de coordination des aérogares et un poste de coordination de l’exploitation », a-t-il annoncé.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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