Politique

Cedeao : Un retrait de la Guinée n’est pas « à l’ordre du jour »…

Le retrait coordonné du Mali, du Niger et du Burkina Faso au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) soulève des inquiétudes sur l’avenir de l’organisation régionale fondée en 1975. Faut-il craindre un effet domino en Guinée ? Rien n’est moins sûr. (Image d’illustration, Mamadi Doumbouya, recevant Alassane Ouattara à Conakry, en octobre 2021 « archive »)

Théâtre d’un coup d’Etat le 05 septembre 2021, la Guinée est suspendue de tous les organes de décision du bloc régional. Depuis cette suspension, les relations entre les autorités militaires au pouvoir en Guinée et la Cedeao évoluent « cahin-caha », tantôt sereines, tantôt tendues.

Bien qu’en août dernier, le CNRD avait averti qu’une intervention militaire contre le Niger entrainerait de facto la dislocation de la CEDEAO, au stade actuel, les autorités de Conakry ne sont pas dans une démarche de franchir la ligne rouge, a appris Africaguinee.com. « Un éventuel retrait de notre pays au sein de la Cedeao n’est pas à l’ordre du jour », confie un officiel guinéen.

Les relations entre les autorités guinéennes et l’organisation régionale se sont un peu « normalisées » ces derniers temps. Ceci s’est matérialisée en décembre dernier par la levée des sanctions individuelles qui pesaient contre certains hauts dirigeants guinéens. Mieux, la Cedeao compte dépêcher une mission de haut niveau en Guinée pour renouer le dialogue avec les autorités de la transition. Aucune date n’a encore été fixée, mais le Gouvernement guinéen n’a pas d’objection.

Dans ce contexte, les craintes d’un éventuel retrait de la Guinée au sein de la Cedeao sont très minces. Au sein de la classe politique, les acteurs s’accordent sur le fait que les autorités actuelles ne seront pas influencées par leurs homologues du Sahel.

« Je peux me tromper mais franchement ça va m’étonner que cela arrive. D’ailleurs il n’y a pas longtemps on a permis à certains membres du gouvernement guinéen de voyager et même d’aller aux rencontres de la CEDEAO. Ce qui signifie déjà que les relations sont huilées », indique Lansana Kouyaté, ancien secrétaire exécutif de la Cedeao.

Bah Oury, un autre acteur politique pense que « la Guinée dans une large mesure est en marge par rapport à ce courant qui essaie de faire chemin dans le sahel », en s’éloignant de la Cedeao.

A suivre…

Africaguinee.com

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